lundi 24 avril 2017

Chaumel et Chaumel... en Périgord!


Jean-Paul Chaumel et la maison des Chaumel à Siorac-en-Périgord... depuis 1726


Louise et Nicole devant la grange restaurée et transformée en habitation confortable.

Les histoires de famille, ça vous rattrape toujours! Je suis venu en France parce que, pour moi, ça a toujours correspondu à l’idée que je me faisais du voyage. Parce que, plus que d’autres, je crois y avoir des racines. Depuis longtemps, je rêve de répondre à l’invitation de Bertrand et Janine de les rejoindre, quelques semaines au Castera-Lectourois. Loulou, fille du Nord, aurait choisi la Scandinavie, à coup sûr, si elle avait choisi pour elle. Mais je n’ai pu m’y résoudre.

Je ne le regrette pas. Depuis notre arrivée, c’est l’été et on cherche encore le premier nuage. Villes et villages du Sud-Ouest sont splendides, les gens d’une gentillesse qui ne se dément pas. Je voulais habiter ce pays. J’ai l’impression d’y être un peu chez moi…

Mais, je vous jure, ce n’est que quelques jours après notre arrivée, que j’ai pensé rejoindre le généalogiste des Chaumel qui vit au village fondateur de la lignée, à Siorac-en-Périgord. Il s’appelle Jean-Paul Chaumel et ça fait quelques années que je connais son existence. Peut-être aurait-il des réponses sur mon énigmatique grand-père, le lieutenant Christian Chaumel de l’armée française. Je m’en suis ouvert à ma douce et à nos hôtes qui m’ont fébrilement poussé dans le dos, et le mot est faible!!!


Christian Chaumel, ce héros ténébreux!


L’étrange histoire du lieutenant Chaumel, mon grand-père, électricien de métier, venu au Québec vers 1912. Il n’a pas été long à marier ma grand-mère avant de retourner outre-mer après la naissance de mon père, défendre son  pays d’origine. Il serait revenu quelques fois, semble-t-il, pour des tournées du Québec, visant à susciter la conscription desCanadiens-Français en compagnie de Sir Wilfrid Laurier, rien de moins. Propagandiste, dirait-on aujourd’hui. Puis, il est disparu. Selon la seule et unique cousine de mon père, Monique, il se serait fait montrer la porte par sa femme pour raison d’adultère. Mon père en a souffert toute sa vie sans jamais connaitre la vérité. Il savait son père héros de guerre. De multiples photos le montraient et de démontraient. Photos qu’au grand dam de toute la famille, il a détruites presqu’au grand complet. Je lui en ai toujours voulu.

Cependant, grâce à Jean-Paul Chaumel, nous en savons plus sur sa brillante carrière militaire, celle d'un véritable héros!






Mon grand-père Christian, ma grand-mère Adéla, monpère. Gaston.

L'acte de naissance de Christian.

Peut-être Jean-Paul, tenace généalogiste, pourrait-il m’en dire un peu plus, lui qui tient depuis des années une page Web fascinante sur la famille.

Je lui ai donc écrit et il m’a répondu le jour même par une chaleureuse invitation. Le 21 avril, lors de notre visite à Siorac-en-Périgord, berceau des Chaumel, Loulou et moi avons donc fait la rencontre de la famille de Jean-Paul Chaumel, sa femme Nicole, ses frères Jean-Marie et Paul-Marie. Nous avons été reçu avec une générosité fort émouvante pour nous, Jean-Paul nous racontant en long et en large d’histoire de la famille, nous faisant visiter la maison ancestrale qu’il a rénovée de fond en comble, nous montrant l’acte d’acquisition du premier Chaumel en 1706! Et j’en passe tant et tant.



Acte notarié au nom de Marty ou Martin Chaumel, daté du 15 janvier 1726

Ce passionné et passionnant personnage de Jean-Paul Chaumel nous en a appris pas mal sur la vie militaire de mon grand-père, sur ses faits d’armes, sur les choix de guerre de l’époque, Jean-Paul Chaumel étant lui-même militaire, et officier, de carrière. Comme mon grand-père, le sien a fait la « sale » guerre de ’14 et son père à lui, celle de ‘39. Je n’en raconte pas plus sauf pour dire que ce fut un moment… historique. Quand à l’épisode canadien de « mon » Chaumel, il demeure énigmatique, et c’est sans doute très bien ainsi. Toutefois, il nous aura permis des Chaumel de grande valeur. Ce n’est pas rien.


L'affiche faite par Jean-Paul pour l'exposition du centenaire à la Mairie de Siorac.


Ma Loulou, ma sainte Loulou, qui m'a accompagné (et poussé bien fort, j'avoue) dans cette quête,  je te dois encore tout, toi qui a été attaquée de toutes parts par une grippe tenace et une crise d'urticaire aiguë depuis le début de ce périple. J'imagine que c'est le mal du Nord qui t'atteint... 

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